Avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financés, la Plateforme Hospitalière poursuivi avec détermination son accompagnement auprès des hôpitaux membres de son réseau à travers son pilier de financement des Mps afin d’améliorer la qualité de soins de santé en RDC.
Pour l’année 2025 qui marque le 11ème et dernier round du programme, 7 des 11 Micro-projets soumissionnés par les hôpitaux du réseau ont été retenus après un processus de sélection consistant à leur cotation d’abord par les paires, puis par les PTFs de la PH-RDC. Il s’agit de l’Hôpital Général de Référence de Kinkole, HGR/Matete, Centre Hospitalier de Kingasani, Centre de Hospitalier Mère & Enfant Monkole, l’Hôpital BIAMBA MARIE MUTOMBO (HBMM) et le Centre de Médecine Mixte d’Anémie SS, (CMMASS).
En effet, en RDC comme dans plusieurs pays du tiers-monde, l’accès de la population aux soins de santé de qualité demeure un problème majeur. La grande difficulté réside dans le manque d’infrastructure, l’insuffisance du plateau technique, du manque des intrants et la compétence de prestataires de soins. A travers l’atelier de présentation et la défense de leurs Mps tenu en date du , les hôpitaux ont révélé les difficultés situées au niveau de carré de soins au sein de leurs structures, auxquelles ils rencontrent pour accomplir efficacement leur mission d’offrir de soins de qualité à la population.
HBMM & CMMASS : premier consortium au sein du réseau PH-RDC de lutte contre pour l’amélioration de la sécurité transfusionnelle dans la ville-province de Kinshasa.
Ces deux structures membres du réseau PH-RDC ont présenté le tout premier Mp en réseau sur l’amélioration de l’accessibilité aux soins de santé de qualité à travers la sécurité transfusionnelle et les activités de masses. Ce projet concerne plus les patients drépanocytaires.
En fait, la drépanocytose est la première maladie génétique à l’échelle mondiale (OMS 2020) est un problème majeur de santé publique en Afrique, notamment en RDC.
A Kinshasa, CMMASS est la seule structure publique qui prend en charge les drépanocytaires avec 5027 cas suivis en 2023. La prise en charge des patients drépanocytaires pose encore un sérieux problème avec un risque de mortalité très élevé. Parmi les causes, il y a un manque de diagnostic précoce, une prise en charge coûteuse et un accès limité aux traitements et vaccins.
Le CMMASS, faute de subventions, fonctionne avec des ressources limitées, alors que la majorité des patients sont indigents. Bien que le Programme national de lutte contre la drépanocytose existe, la prise en charge repose majoritairement sur les familles.
De ce fait, ce Mp consistera plus spécifiquement à élargir le phénotypage pour la prise en charge des patients drépanocytaires, la mise en place d’un programme d’échange transfusionnel, la mise en réseau médical et communautaire pour la prévention et sensibilisation sur la drépanocytose d’ici fin 2025.
En outres, par ce projet, la PH-RDC quant à elle, voit l’opportunité d’organiser un réseau interne de la prise en charge de drépanocytose au sein du réseau PH-RDC afin de mutualiser et réduire le coût de de soins pour cette catégorie des patients considérés aussi vulnérable selon le contexte de la RDC.
L’Hôpital général de Matete tente de relever le défis dans son service de Néonatologie lié à sa capacité d’accueil pour la prise en charge des nouveau-nés.
En effet, la fréquentation moyenne mensuelle est de 40 Patient. Avec un plateau technique insuffisant et une faible capacité d’accueil (3 lits), le service de néonatologie de l’HGR/ Matete est souvent contrait de transférer les N-nés prématurés ou de les prendre en charge avec les moyens de bord. Ce qui accroit en fait, le risque d’apparition des complications et de décès néonatal. En 2024, l’hôpital a transféré plus de 7% de ses patients vers des établissements de soins ayant du service de néonatologie mieux équipé. Selon leurs statiques, parmi les principales causes de ces transferts figurent les détresses respiratoires aiguës sévères qui se lèvent à 64% et la prématurité à 36%.
Son Mp a pour objectif spécifique d’accroitre de 92,5% à 97,5% la proportion des nouveau-nés malades pris en charge dans son service de néonatologie d’ici Décembre 2025.
La problématique de la qualité de soins au service de Néonatologie concerne aussi l’Hôpital Général de Référence de Kinkole. Ce dernier vise à renforcer le plateau technique de son unité de néonatologie à travers l’aménagement de ses salles de puéricultures, d’hospitalisation et de réanimation.
Le renforcement du plateau technique de service de Néonatologie à l’Hôpital Général de Référence de Kinkole.
Avec la mise en œuvre du programme gouvernemental de la Couverture Santé Universelle, CSU, dans son volet de la gratuité de la maternité et la prise en charge de nouveau-nés, l’hôpital Général de Référence de Kinkole enregistre une augmentation significative de naissances allant de 492 en 2023 à 1.228 naissances en 2024, soit un taux d’accroissement de 149,6%. Au niveau de son service de Néonatologie, les statistiques renseignent que plus de 100 nouveau-nés pris en charge en 2023 contre 372, avec un taux d’accroissement de 265%. Cependant, avec une capacité d’accueil de 14 places, la structure de référence est débordée par cet accroissement et rendant de ce fait, la prise en charge très difficile. Face à cette situation la strucure est buté aux risques d’aggravation du pronostic vital, le retard dans la prise de décisions liées aux problèmes d’ordre organisationnel etc.
Avec le financement de la PH-RDC sous fonds DGD et CDEB, l’HGR Kinkole, envisage dans le cadre de ce projet, aménager ses salles de puériculture, d’hospitalisation et celle de la réanimation. Le service sera également doté des équipements PCI.
Il sied de signaler que les Cliniques Universitaires de Kinshasa ont doté l’HGR Kinkole deux couveuses dans le cadre du réseau PH-RDC. Cette dotation s’s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet.
Lutte contre le cancer du col de l’utérus : Le Centre Hospitalier Mère & Enfant Monkole se lance à la Sensibilisation de la population et formation des professionnels de santé sur le dépistage et la détection des lésions précancéreuses
Ce projet vise à Contribuer à la réduction de la morbi- mortalité liée au cancer du col utérin dans 5 zones de santé en milieu urbano-rural de la ville province de Kinshasa. Il s’agit des ZS de Mont-Ngafula 1, Mont Ngafula 2, Binza Météo, Matete et Barumbu,
En effet, selon OMS, chaque année, on enregistre 530 000 nouveaux cas de cancer et 270 000 décès. Chez les femmes africaines, c’est la deuxième cause de cancer après le cancer du sein, avec un taux d’incidence d’environ 25 pour 100 000 femmes par an. En Afrique subsaharienne, l’incidence est d’environ 30 à 35 pour 100 000 femmes par an. Pour des raisons démographiques, il est prévisible que le fardeau du cancer du col de l’utérus continuera d’augmenter en Afrique au cours des prochaines années.
Dans ses statiques pour le second semestre 2024, CH Monkole a dépisté 1150 Cas parmi lesquels 25% étaient positifs avec une inspection visuelle négative et ont bénéficié d’une thermoablation ; 5% avec inspection visuelle positive et 2% de cancer très évolué.
De ce fait, CH Monkole veut contribuer à la réduction de la morbi-mortalité liée au cancer du col utérin dans cinq zones de santé de Kinshasa à savoir : Mont-Ngafula 1, Mont Ngafula 2, Binza Météo, Matete et Barumbu, et cela à travers la formation des professionnels de santé de cinq hôpitaux du réseau PH-RDC, la sensibilisation de la population avec la promotion de l’auto-prélèvement comme méthode accessible pour faciliter le dépistage du cancer du col.
Le Centre Hospitalier de Kingasani veut implanter une nouvelle unité de rééducation pédiatrique au sein de leur service de Kinésithérapie.
Ce projet est son tout premier qui met en relation deux services phares, la néonatologie et la Kinésithérapie. Ses dernières statistiques font état de 41% des patients au service de la Kinésithérapie sont des enfants entre 0 et 12 ans.
Avec 4841 consultations/an, 4918 accouchements/an et 644 admissions en néonatologie, le CHK reste l’une des structures hospitalières les plus fréquentées de la Ville-Province de Kinshasa. Cependant, cet Etablissement de soins qui est l’hôpital de référence dans la zone de santé de Kimbanseke fait face à des difficultés énormes pour assurer la meilleure prise en charge de ses patients au sein de son service de la Kinésithérapie entre-autres l’Insuffisance de personnel formé en rééducation pédiatrique; Manque d’équipements adaptés et d’espace fonctionnel et la Co-prise en charge enfants/adultes dans des locaux exigus. Dans le cadre de son projet, la Plateforme va financer la construction d’une annexe devant servir d’espace pour la réception et certains exercices fonctionnels pour les enfants, et doter la structure des matériels de rééducation pédiatrique et dessiner les images sur les murs avec les différentes couleurs (tapis de Bobath, Ballon de Bobath, le vélo, la table de posture, barre parallèle, le déambulateur, la trotteuse,…).
La formation des prestataires de soins est également prévue.
L’Hôpital Pédiatrique de Kalembe lembe poursuit sa lutte contre les infections nosocomiales au sein de son Etablissement en pleine épidémie de Mpox et la montée de cas de Choléra dans la Ville-province de Kinshasa.
Au Round 9 antérieur, cet Etablissement de soins avait bénéficié de financement de la Plateforme pour la construction des nouvelles installations sanitaire en étage pour son service de l’hospitalisation. Un projet qui a été bien accueilli par les usagers de soins qui avant sa mise en œuvre, passaient leurs séjours dans un environnement où l’air y était pollué par les excréments qui infestaient les étages et couloirs de service.
Pour ce round 11 qui intervient dans un contexte d’épidémie de Mpox et la montée de cas de Choléra dans la Ville-Province de Kinshasa, HP Kalembe lembe prévoit par son projet d’installer six nouvelles latrines publiques. un système de surveillance et de sensibilisation et la formation des techniciens de surface pour y assurer le maintien de l’hygiène.
Lévi N’singi